Le mouton (Ovis aries) est un mammifère domestique herbivore de la famille des bovidés, de la sous-famille des Caprinés et du genre Ovis. L'homme élève le mouton pour sa viande, son lait, sa laine et sa peau avec laquelle on prépare un cuir appelé « basane ».
C'est un mammifère ruminant qui est présent aujourd'hui surtout sous sa forme domestiquée, bien que six espèces sauvages existent toujours. À l'instar de tous les ruminants, les moutons sont des ongulés marchant sur deux (un nombre pair) doigts (Cetartiodactyla). Ils descendent très probablement d'un mélange de sous-espèces de l'espèce de mouflon sauvage (Ovis gmelini ou Ovis orientalis) la plus occidentale, à 54 chromosomes, originaire du Moyen-Orient.
C'est l'un des premiers animaux à avoir été domestiqué et il est surtout apprécié pour sa laine et sa viande. La laine de mouton est le poil animal le plus utilisé et est généralement récoltée par une coupe avec des cisailles (la tonte).
Les moutons sont élevés dans le monde entier et ont joué un rôle central dans de nombreuses civilisations. À l'heure actuelle, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Patagonie et le Royaume-Uni sont les principales régions consacrées à cet élevage.
Animal clé dans l'histoire de l'agriculture, le mouton a profondément marqué la culture humaine. Les moutons sont souvent associés aux scènes champêtres. Le mouton figure dans de nombreuses légendes, comme la Toison d'Or et dans les grandes religions, en particulier les religions abrahamiques. Dans certains rites, les moutons sont utilisés comme animaux de sacrifice (notamment chez les Musulmans lors de l'Aïd el-Kebir).
Les moutons sont des ruminants relativement petits, le plus souvent avec des cornes situées sur le côté de la tête et des poils bouclés appelés laine. Les moutons domestiques se distinguent de leurs cousins sauvages et de leurs ancêtres sur plusieurs points, après être devenus des animaux largement néoténiques sous l'influence de l'homme. Quelques races primitives de moutons conservent quelques caractéristiques de leurs cousins sauvages, telles que la queue courte. En fonction de la race, l'espèce ovine domestique peut ne pas avoir de cornes du tout, des cornes chez les deux sexes (comme chez les moutons sauvages), ou chez les mâles seulement. La plupart des races à cornes en ont une seule paire.
Un autre trait unique aux ovins est la grande variation de couleur de leur laine. Les moutons sauvages ont pour la plupart des teintes brunes. Les moutons domestiques vont du blanc au chocolat noir et peuvent même être tachetés ou pies. La sélection pour une laine blanche a commencé très tôt au début de la domestication des moutons, et la laine blanche est devenue un trait dominant qui s'est rapidement répandu. Toutefois, les moutons de couleur apparaissent à nouveau dans de nombreuses races modernes, et peuvent même apparaître comme un trait récessif chez les troupeaux de moutons blancs Alors que les grands marchés commerciaux souhaitent avoir de la laine blanche, il existe un créneau pour les laines de couleur, surtout dans le filage à la main.
En fonction de la race, les moutons montrent une variation importante de taille et de poids. Leur vitesse de croissance et de prise de poids est un trait héréditaire qui est souvent sélectionné dans les nouvelles races de moutons.Ils mesurent entre 1 m et 1,5 m de long, queue comprise. Les brebis pèsent généralement entre 45 et 100 kg alors que les béliers pèsent entre 45 et 160 kg.
Les moutons ont 32 dents. Comme pour les autres ruminants, les huit incisives sont portées par la mâchoire inférieure qui viennent s'appuyer sur un bourrelet édenté porté par la mâchoire supérieure et qui permet à l'animal d'arracher la végétation. Il n'y a pas de canines, mais un écart important entre les incisives et les prémolaires. Jusqu'à l'âge de quatre ans (lorsque toutes les incisives sont sorties), il est possible de connaître l'âge d'un mouton à son nombre d'incisives, une nouvelle paire d'incisives sortant chaque année.Les incisives sont perdues peu à peu lorsque l'animal vieillit, ce qui rend plus difficile son alimentation et entraîne une dégradation de sa santé et, chez la brebis, de sa productivité. C'est pour cette raison que l'état général des moutons en pâture commence à se dégrader lentement à partir de quatre ans et que l'espérance de vie moyenne d'un mouton est de 10 à 12 ans, bien que certains moutons puissent vivre 20 ans.
Les moutons ont une bonne audition, et sont sensibles aux bruits artificiels. Les moutons ont des pupilles horizontales leur permettant une excellente vision périphérique. Avec un champ visuel de 270° à 320° environ, les moutons peuvent voir derrière eux sans avoir à tourner la tête. Toutefois, les moutons ont une mauvaise perception de la profondeur de champ; des ombres ou des creux dans le sol peuvent leur faire peur. En général, les moutons ont tendance à fuir l'obscurité et aller dans des endroits bien éclairés.
Les moutons ont également un excellent odorat et, comme toutes les espèces de leur genre, ont des glandes odorantes juste en face des yeux et entre les doigts. Le rôle de ces glandes n'est pas connu avec précision , celles sur la tête semblent avoir un rôle d'attirance sexuelle: les glandes interdigitales peuvent également avoir un rôle dans la reproduction mais pourraient avoir d'autres utilités, telles que l'excrétion d'un ou de déchets ou servir de marqueur odorant pour aider les brebis perdues à retrouver leur troupeau.
Les moutons sont des mammifères exclusivement herbivores. Comme tous les ruminants, les moutons ont un système digestif complexe composé de quatre compartiments, qui leur permettent de décomposer la cellulose des tiges, feuilles, graines et coques ingérées en acides gras volatils (acide propionique, butyrique, acétique...) et en glucides simples. Lorsque les moutons paissent, la végétation est mâchée pour former une masse appelée bol, qui, une fois avalé, passe ensuite dans la première chambre: le rumen. Le rumen a une capacité de 19 à 38 l; c'est là où fermente le bol par le biais d'une relation de symbiose avec les bactéries, les protozoaires et les levures de la flore intestinale. Le bolus est périodiquement régurgité dans la bouche pour être à nouveau mastiqué et imprégné de salive. Cette régurgitation est une adaptation permettant de faire paître les ruminants plus rapidement dans la matinée, puis de finir de mâcher et digérer leurs aliments plus tard dans la journée. Cela est bénéfique pour les moutons qui doivent paître tête baissée et sont à ce moment-là plus vulnérables aux prédateurs.
Les moutons ont une activité diurne, s'alimentant de l'aube au coucher du Soleil, s'arrêtant sporadiquement de brouter pour mâcher leur bol alimentaire. Les meilleures pâtures pour les moutons ne sont pas des prairies de graminées mais des mélanges de graminées et d'autres plantes herbacées de type dicotylédones. Les types de pâtures où les moutons sont élevés varient fortement, de pâturages semés intentionnellement à leur intention à des zones naturelles parfois très pauvres. Les plantes toxiques les plus communes pour les moutons sont présentes dans la plupart du monde et comprennent (sans s'y limiter) les glands de chêne, les tomates, l'if, la rhubarbe, les pommes de terre et les rhododendrons.
Les moutons ont besoin d'une source permanente d'eau potable à leur disposition. La quantité d'eau nécessaire pour les moutons varie avec la saison et le type et la qualité des aliments consommés.
Lorsque les moutons se nourrissent de grandes quantités d'herbes fraîches et en saison humide (notamment avec la rosée matinale, les moutons se nourrissant beaucoup dès l'aube), ils ont moins besoin d'eau. Lorsque les moutons sont parqués ou mangent de grandes quantités de foin sec, ils ont besoin de plus d'eau. Les moutons ont besoin d'eau propre, et peuvent refuser de boire de l'eau qui est couverte d'écumes ou d'algues.
Le mouton est un des rares animaux élevés pour la viande qui n'aient jamais été élevés en stabulation.
Les moutons sont des animaux qui, lorsqu'ils peuvent se sentir menacés, ont un fort instinct
grégaire et ce trait peut être considéré comme le trait comportemental fondamental de l'espèce. La hiérarchie dominante naturelle des moutons et leur inclinaison à suivre docilement un chef de file vers de nouveaux pâturages ont été certainement les facteurs essentiels qui en ont fait une des premières espèces animales domestiquées
. Tous les moutons ont tendance à se tenir à proximité des autres membres du troupeau, bien que l'intensité de ce comportement varie avec les races
. Les agriculteurs exploitent ce comportement pour garder les moutons ensemble sur des pâturages non clos et pour les déplacer facilement. Les bergers peuvent aussi s'aider de
chiens de berger dont les capacités peuvent les aider au déplacement des troupeaux. Les moutons sont aussi très intéressés par les aliments et le fait d'être souvent nourris par l'homme fait qu'on les voit venir solliciter les gens pour avoir de la nourriture
. Les éleveurs qui ont des moutons à déplacer peuvent exploiter ce comportement en marchant en tête du troupeau avec un seau de nourriture ce qui permet de les déplacer sans contrainte
.
Le comportement observé pour les troupeaux de moutons ne se retrouve, en règle générale, que pour les groupes de moutons supérieurs ou égaux à quatre. En dessous de ce nombre, ils peuvent réagir différemment.Pour les ovins, le principal mécanisme de défense est tout simplement la fuite lorsqu'ils estiment qu'un danger a franchi leur distance de sécurité. Ensuite, s'ils se sentent acculés, ils peuvent charger ou ruer. Cela est particulièrement vrai pour les brebis avec des agneaux nouveau-nés.En troupeau, les moutons ont tendance à suivre un meneur qui, le plus souvent, est tout simplement la première brebis à se déplacer. Toutefois, les moutons établissent une hiérarchie physique avec des animaux à position dominante dans le groupe. Les animaux dominants ont tendance à être plus agressifs envers les autres et se nourrissent habituellement en premier dans les mangeoires
. La taille des cornes, surtout pour les béliers, est un facteur important dans la hiérarchie du troupeau
. Les béliers avec des cornes de tailles différentes semblent moins enclins à lutter entre eux pour établir une hiérarchie que les béliers avec des cornes de même taille
. Les moutons deviennent très stressés lorsqu'ils sont séparés du reste de leur troupea
u.
En dehors des maladies, la prédation est une menace pour les moutons qui diminue la rentabilité des éleveurs. Les moutons ont peu de moyens de défenses, comparés à d'autres espèces de bétail. Même s'ils survivent à une attaque, ils peuvent mourir par la suite de leurs blessures ou tout simplement de panique. Cependant, l'impact de la prédation varie considérablement selon les pays. En
Afrique, en
Australie, en
Amérique et dans certaines régions d'
Europe et d'
Asie, les prédateurs posent un problème grave. Aux États-Unis, par exemple, plus du tiers des moutons décédés en 2004 sont morts par suite des prédateurs
. En revanche, d'autres pays sont pratiquement dépourvus de prédateurs, en particulier des îles (Grande-Bretagne, Irlande, Islande...) connues pour un important élevage extensif des moutons
. De par le monde, les
canidés, y compris le chien domestique, sont les principaux responsables de la mort de moutons
. D'autres animaux se nourrissent de temps en temps d'ovins. Ce sont: les
félins, les
ours, les
oiseaux de proie, les
corbeaux et les
porcs sauvages
. On attribue même la mort de certains moutons à des animaux aussi mystérieux que le
Chupacabra, le Drekavac ou autres.Les moutons ont été parmi les premiers animaux à être
domestiqués par l'homme; des sources fournissent une domestication datant d'entre neuf et onze mille ans en
Mésopotamie. L'espèce a plusieurs caractéristiques, comme un manque relatif d'agressivité, une taille gérable, une maturité sexuelle précoce, un caractère sociable et des taux de reproduction élevés, qui font qu'elle est particulièrement facile à apprivoiser. Aujourd'hui,
Ovis aries est une espèce entièrement domestiquée, un animal qui est largement tributaire de l'homme pour sa santé et sa survie
.De petites populations sauvages de moutons existent encore mais uniquement dans des zones dépourvues de prédateurs (habituellement des îles). Les populations de moutons sauvages n'ont jamais atteints l'ampleur de celles des chevaux sauvages, des
chèvres, des
porcs ou de
chiens.Liste des races ovines:Oulad Djelal: Algérie
Sidaoun: Alégerie
Carranzana: Espagne
Latxa: Espagne

Xaxi Ardia: Espagne

Races Françaises:
Karakul: Ouzbékistan
Texel: Pays Bas
Mouton de Boreray: Angleterre
Clun Forest: Angleterre
Dorset: Angleterre
Hampshire: Angleterre
LIncoln: Angleterre

Loaghtan: Angleterre

Mouton de Soay: Angleterre

Scottish Blackface: Angleterre
Shropshire: Angleterre
Suffolk: Angleterre
Romavov: Russie
Roux de Valais: Suisse

Mouton Sauvage:
Les
mouflons sont des
ovins sauvages appartenant au genre
Ovis et dont dérive le
mouton domestique. Ce sont des
ruminants sauvages, qui appartiennent à la famille des
Bovidae et à la sous-famille des
Caprinae.
Les différentes espèces de mouflons possèdent de grandes cornes spiralées et recourbées qui sont permanentes.
Les mouflons vivent toujours dans des régions montagneuses. On en trouve en
Europe (
Alpes,
Pyrénées,
Corse) en
Amérique du Nord (
Alaska,
Canada,
montagnes Rocheuses, et jusqu'en
Californie), au Maghreb (Maroc, Algérie), ainsi qu'en Asie sur toute la ceinture montagneuse s'étendant de l'
Altaï à l'
Himalaya.Le mouflon vit généralement en petit groupe familial de cinq à trente individus. Comme ces animaux vivent en altitude, ils sont très peu familiers avec l'
homme et sont donc très farouches. Au point qu'en Amérique du Nord et en Asie, le mouflon est un trophée de chasse exceptionnel.Au printemps, les combats entre les mâles se font entendre à des kilomètres à la ronde : ils entrechoquent leurs cornes de manière assez spectaculaire.