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Les Rapaces
05/11/2009 20:44
Les rapaces sont des oiseaux carnivores, au bec crochu et tranchant et possédant des serres. Ils ont généralement une vue remarquable, et pour certaines espèces ont, chose peu commune pour les oiseaux, un bon odorat. Leurs ressemblances sont de bons exemples de convergences évolutives. Les rapaces diurnes se déclinent en 5 familles, classé dans un, deux ou trois ordres selon les classifications :
Les rapaces nocturnes forment l'ordre des Strigiformes et se divisent en 2 familles :
Rapace est un emprunt au latin rapax, rapacis de rapere « emporter précipitamment ». Linné, initiateur de la classification des espèces a regroupé tout les rapaces dans le taxon de Accipitres, composé de la famille des rapaces diurnes de trois genres Vultur, Falcon et Gypaetos et de la famille des rapaces diurnes comportant un genre Strix. Les autres groupes décrit dans la sixième édition de son Systema Naturæ sont les Grallae c'est à dire les échassiers, les pics au sens large, les Anseres - groupe des espèces proches des oies et des canards - les Gallinae - espèces proches des faisans et de la poule domestique- , les Passeres ou passereaux. Ces groupes faisant miroir à ses six groupes de mammifères.
Les noms vernaculaires leur ont été donnés soit en fonction de leur morphologie, soit en fonction de leurs cris, soit en fonction de leurs habitudes de vie, notamment alimentaires. Aussi pour la plupart, leurs noms vernaculaires ne correspondent pas à un taxon valide; les noms normalisés en revanche, lorsqu'ils ne se basent pas sur les noms vernaculaires, utilisent en principe les mêmes noms au sein du même taxon.
Les appellations de rapaces les plus courantes sont :
- les aigles, oiseaux aux grandes ailes et aux pattes puissantes, parmi 12 genres ;
- les autours, éperviers de grande taille, parmi 7 genres ;
- les bateleurs, 1 espèce ;
- les bondrées, ressemblant à des buses, et apivores, 2 genres ;
- les bazas, 1 genre ;
- les busards, 1 genre ;
- les busautours, 1 genre ;
- les buses, parmi 9 genres ;
- les caracara
- les Carnifex, 8 espèces
- les chouettes, prédateurs diurnes sans oreilles ;
- les circaètes, prédateurs de serpents et lézards, 1 genre ;
- les condors, charognards d'Amérique ayant une grande envergure d'ailes, 2 espèces ;
- les chevêches ;
- les chevêchettes, chasseurs nocturnes de petite taille ;
- les crécerelles, 1 genre ;
- les petits-ducs, moyens-ducs, et grands-ducs ;
- les effraies, chouettes généralement de grande taille et au disque facial en forme de cœur ;
- les élanions, 2 genres ;
- les éperviers, 1 genre ;
- les faucons, oiseaux de proie de petite ou moyenne taille, longtemps domestiqués pour la chasse, 1 genre ;
- les fauconnets, 2 genres ;
- les gymnogènes, 1 genre ;
- les gypaètes, 1 espèce ;
- les harfangs ;
- les harpies, 1 espèce ;
- les hiboux, grands prédateurs nocturnes au hululement notoire, parmi 4 genres ;
- les kétoupas ;
- les milans, 3 genres ;
- les ninoxes ;
- les palmistes, 1 espèce ;
- les percnoptères, 1 espèce ;
- les phodiles ;
- les pygargues, rapaces piscivores ressemblant aux aigles, et dont l'une des espèces est l'emblème des États-Unis, 2 genres ;
- les vautours dont les urubu, charognards à la tête dépourvue de plumes et au long cou, parmi 2 familles.
Les rapaces sont carnivores, charognards ou prédateurs que ce soit insectivores, pêcheurs, consommateurs d'oiseaux, de reptiles, de petits mammifères. Parmi les prédateurs, on retrouve l'aigle, le faucon et le hibou. Ils disposent de leurs serres pour saisir leurs proies. On les surnomme oiseaux de proie. Les autres, comme les vautours et les gypaètes, sont charognards, et se nourrissent de dépouilles d'animaux morts. En Europe, ce sont la Russie d’Europe (33 espèces nicheuses de rapaces diurnes et nocturnes) et l’Ukraine (29 espèces nicheuses) qui accueillent encore le plus grand nombre de rapaces nicheurs pour tout l'Ouest paléarctique. La France a également une grande responsabilité en matière de conservation de la nature pour ces espèces, car si de nombreuses espèces y ont fortement régressé ou ont localement disparu, la France métropolitaine accueille encore plus de 60 % des espèces de rapaces nicheurs en Europe (25 espèces sur 40, dont 23 nicheuses régulières), soit le plus grand nombre d'espèces nicheuses d'Europe de l’Ouest après l’Espagne, qui en compte elle 26 espèces. 75 % des rapaces diurnes d’Europe occidentale se reproduisent sur le territoire français. Sur 23 espèces de nicheurs réguliers en France métropolitaine, sept sont considérées comme très rares (moins de cent couples) et quatre n’excèdent pas 2 000 couples. 286 000 à 392 000 couples reproducteurs, soit 21 % des effectifs de rapaces ouest-européens étaient estimés présents (par l'IFEN), mais l'essentiel de ces populations est fourni par deux espèces seulement : la Buse variable qui constitue 43 % du total des effectifs de rapaces et le Faucon crécerelle (25 %). La France métropolitaine était au début des années 2000 au 1er ou 2e rang d’abondance en Europe de l’Ouest pour 50 % des espèces de rapaces qu'elle abrite. 13 espèces y constituent elles seules plus de 10 % des effectifs européens. Les populations françaises du busard Saint-Martin et du milan noir y sont rares, mais représentent plus de 50 % des populations d’Europe de l’Ouest. Les régions Auvergne, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Midi-Pyrénées, grâce à des paysages variés, un climat favorable et un bon degré de naturalité du territoire (pour l'arrière-pays au moins) comptent parmi celles où les rapaces nicheurs sont les plus abondants. La France d'outre-mer est également responsable de la protection d'un très important patrimoine écologique, parmi les plus riches du monde, incluant une importante faune rapace, notamment en Guyane (80 % des rapaces connus et encore présents dans les DOM-TOM au début des années 2000). Près de 40 % de ces espèces sont rares ou localisées voire endémiques. L’autour à ventre blanc (plus de 2 500 couples) en Nouvelle-Calédonie y est endémique, comme l'est le busard de la Réunion sur l'Île de la Réunion ou l’épervier de Frances à Mayotte.
Les rapaces en tant que prédateurs supérieurs sont très sensibles à la présence et aux variations d’abondance des proies ou de leurs cadavres (dans le cas des rapaces charognards). Parce qu'ils sont, dans le réseau trophique, situés au sommet de la « pyramide alimentaire », ils sont également sensibles aux taux de polluants ou contaminants bioaccumulés par leurs proies. Les pesticides et métaux lourds sont des causes importantes de disparition ou régression de nombreuses espèces de rapaces. Pour ces raisons, ils sont considérés comme de bons bio-indicateurs de l’état de leur environnement et de son évolution. Dans une nature préservée, le nombre d'individus présents sur un territoire et la variété en espèces dépendent du nombre de proies disponibles. Mais hormis dans les forêts primaires africaines et quelques endroits relativement épargnés par les pollutions, le nombre de rapaces par hectare est également de plus en plus contrôlé par le degré de contamination de leurs proies ; la contamination par le plomb issu du plomb de chasse est ainsi la première cause de disparition du Condor de Californie et reste une cause importante de saturnisme aviaire pour l'aigle. D'autres "puits écologiques" peuvent affecter les populations, en particulier les lignes à haute tension et le roadkill qui sont des causes significatives et importantes de mortalité ou blessures graves de rapaces. Le phénomène dit de pollution lumineuse pourrait également affecter certaines espèces, nocturnes notamment. Les rapaces n'influent sur le nombre de proies disponible que s'il y a prolifération de ces dernières sur un long terme. La diminution des proies est en fait toujours liée à d'autres facteurs, comme par exemple l'urbanisation, la périurbanisation, la fragmentation écologique du territoire de l'aigle ou diverses formes de pollution. Quand la quantité de proies diminue, le nombre de rapaces diminue, ou l'espèce disparaît localement. Mais elle peut aussi disparaître à cause de la pollution, alors que ses proies sont encore présentes. Ces dernières peuvent alors pulluler et plus facilement véhiculer certaines microbes ou parasites (ex. : tiques véhiculant la maladie de Lyme, échinocoque...). C'est pourquoi les rapaces sont considérés par les scientifiques comme des espèces utiles, à protéger, et de très bons indicateurs biologiques de la qualité des milieux où ils vivent ou devraient vivre.
Le système digestif des rapaces ne leur permet pas de digérer la totalité du corps des animaux qu'ils ingèrent, sauf celui du Gypaète barbu, ce qui explique que presque tous les rapaces rejettent par la bouche des restes sous forme de pelotes de réjection qui contiennent les poils, les os ou la chitine de leurs proies. Les pelotes sont les traces les plus simples à examiner pour les ornithologues. Elles permettent aux spécialistes d'identifier l'espèce qui l'a rejetée ainsi que les espèces consommées. Ces pelotes prouvent par exemple que les milans ne mangent pas les perdrix et que les chouettes mangent essentiellement des petits rongeurs mais aussi des insectes. L'étude des fientes et pelotes permet de connaître précisément les régimes alimentaires et leurs variations annuelles, et aussi de détecter certains parasites ou microbes, mais ces études sont plus difficiles à mener.
Records chez les Rapaces:
L'Aigle royal est un rapace diurne qui mesure de 80 cm à 90 cm de long pour les mâles et de 90 à 100 cm de long pour les femelles. L'envergure de ses ailes, larges et arrondies en V, est d'environ 190 cm à 220 cm pour les mâles et de 220 cm à 250 cm pour les femelles. Il pèse de 3,5 kg à 5 kg pour les mâles et de 6 kg à 7,5 kg pour les femelles.
La Chouette Pêcheuse de Pel atteint 1,60 m d'envergure et pèse plus de 2 kg.
Harfang des neiges: Son envergure est de 170 à 177 cm pour les femelles adultes et de 160 à 170 cm pour les mâles adultes. Leur poids varie de 1 à 2,5 kg.
Les Circaètes ont une silhouette comparable à celle d'une Buse variable, avec une envergure plus grande (1,70 à 1,85 m), un poids moyen de 1,5 à 2,2 Kg.
Condor de Californie: 2,90 mètres d'envergure.
Condor des Andes: Son envergure peut atteindre 3,50 mètres. C'est le plus grand de tous les Rapaces.
Hibou grand-duc appelé aussi Grand-duc d'Europe fait jusqu'a 160 à 180 cm d'envergure.
Le Gypaète barbu est la seule espèce du genre Gypaetus. Il appartient à l'ordre des Accipitriformes et à la famille des Accipitridés. Son envergure varie de 245 à 285 cm pour un poids de 5 à 6 kg. La Harpie féroce atteint jusqu'à 2m d'envergure. Le Milan royal: 175 à 195 cm d'envergure. Le Percnoptère ( Neophron percnopterus), appelé aussi percnoptère d'Égypte, est un vautour de l' ancien Monde et que l'on trouve en Afrique autour du Sahara ( Maghreb et sud saharien), dans le sud de l' Europe ( Espagne, Italie, Grèce, bassin de la mer Noire et sud de la France), et en Asie de la Turquie jusqu'à l' Inde.Sa taille est de 58 à 78 cm, avec une envergure de 150 à 180 cm, pour un poids 1,5 à 2 kg, en fait le plus petit vautour de l'ancien Monde.
Les Pygargues à tête blanche les plus imposants se trouvent en Alaska, où les plus grands pèsent plus de 7,5 kilogrammes pour une envergure de plus de 2,4 mètres.Le vautour fauve: Le poids moyen d'un vautour fauve est de 8 kilos et son envergure maximale de 2,65 mètres. Il vit de 25 à 50 ans. Le vautour oricou: Avec une envergure moyenne de 2m70 mais pouvant atteindre les 3 mètres et un poids dépassant souvent les 11 kilos, l'oricou est le plus grand des 14 autres espèces de vautour. Le Rapace qui bat tout les redors d'envergure:
Argentavis (du latin : oiseau-argenté magnifique) est une espèce d' oiseau éteinte ayant vécu en Amérique du Sud au Miocène, il y a environ 10 Ma. Son envergure était de 7 mètres, ce qui en fait le plus grand oiseau de tous les temps. Il ressemblait à un condor, cependant Argentavis était plus étroitement apparenté aux cigognes qu'aux oiseaux de proie. Il proviendrait d'ailleurs de la même branche que les cigognes, se séparant d’elles au début du Tertiaire.
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Les Amphibiens
04/11/2009 16:58
La classe des amphibiens (Amphibia), anciennement « batraciens », est une classe de vertébrés tétrapodes.
La plupart des amphibiens ont une phase de vie aquatique (sous forme de larves) et une phase de vie terrestre après une métamorphose contrôlée par les hormones thyroïdiennes. Cette métamorphose s'accompagne de la perte de la queue chez les amphibiens appartenant à la ordre des anoures et du développement des membres. Sauf très rares exceptions (Arenophryne rotunda), les adultes des espèces les mieux adaptées à la vie aérienne doivent revenir vers le milieu aquatique d'eau douce pour pondre des œufs. Il y a accouplement en général mais sans fécondation interne, le mâle déversant son sperme au moment où la femelle pond ses œufs. Il existe cependant des exceptions comme par exemple la plupart des salamandres, amphibiens de l'ordre des urodèles, où la femelle après une fécondation interne conserve les embryons et les larves dans les voies génitales (cas de viviparité).
Il existe des cas de néoténie comme par exemple chez l'axolotl qui se reproduit à l'état larvaire et ne se métamorphose pas. Les amphibiens sont poïkilothermes, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas réguler la température de leur corps, et sont donc dépendants des conditions thermiques extérieures (leur température interne est variable). Les adultes respirent grâce à leurs poumons sacculaires, et à leur peau (respiration cutanée) fine (faiblement kératinisée), richement vascularisée et souvent couverte de mucus (permet la dissolution des gaz, la limitation de la déshydratation et éventuellement contient des toxines pour se défendre, surtout chez les espèces tropicales). La larve possède des branchies, externes durant les premiers temps, puis internes. Cependant, les trois grands groupes d'amphibiens vivant actuellement sont assez différents, tant par leur mode de vie que par leur apparence.
Les urodèles, groupe composé des salamandres et des tritons, sont très dépendants du milieu aquatique, elles ont un corps allongé, une longue queue et quatre petites pattes. Certains supposent que ce groupe pourrait être paraphylétique. Il y en a en Europe.
Les anoures sont des amphibiens sans queue, elles subissent une spectaculaire métamorphose du stade têtard au stade adulte, et peuvent alors vivre assez éloignés du monde aquatique. Certaines espèces sont même vivipares. Ce groupe regroupe entre autres les espèces appelées grenouilles et crapauds.
Les amphibiens sont apparus sur Terre au Dévonien, période de l'ère primaire, il y a environ 370 Ma. De nos jours, on dénombre près de 6000 espèces d'amphibiens.
Les analyses moléculaires de ces groupes laissent à penser que leur séparation est assez ancienne, cependant l'analyse de fossiles permet de situer leur divergence entre 240 et 275 Ma.
La Liste des Amphibiens:
Les Crapauds Les Grenouilles Les Salamanbres Les Titrons
Records chez les Amphibiens:
La Salamanbre Géante de Chine mesure jusqu'à 1,14m de long et pèse 25 à 30kg. La Grenouille Goliath africaine (Conraua goliath) mesure jusqu'a 36,8cm de long
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Les Araignées
04/11/2009 16:41
Elles possèdent toutes huit pattes, pas d'ailes ni d'antennes, ni de pièces masticatrices dans la bouche. Elles ont des yeux simples et multiples, et produisent de la soie (une solution protéinée synthétisée par des glandes généralement situées à l’extrémité de l’abdomen). Cette soie sert à produire le fil qui leur permet de se déplacer verticalement ou latéralement lorsqu’il y a du vent, de tisser leur toile ou des cocons emprisonnant leurs proies ou protégeant leurs œufs ou petits, voire de faire une réserve provisoire de sperme ou un dôme leur permettant de stocker de l’air sous l’eau (douce). De nombreuses espèces chassent librement et sans faire de toile, en se déplaçant, ou à l’affût, parfois dans un trou qui peut être construit comme un piège. En tant que prédatrices, les araignées jouent un rôle majeur dans la régulation des populations d'insectes, et elles sont elles-mêmes régulées par des prédateurs souvent spécifiques (reptiles, oiseaux ou insectes de la famille des Pompilidae). Elles se sont adaptées à presque tous les milieux, cavernicoles à montagneux, des milieux arctiques à équatoriaux. Seuls les eaux salées, les très hautes altitudes et les milieux très froids n’ont pas été colonisés par les Araneae. L'étude scientifique des araignées se nomme l'aranéologie (ou arachnologie). La peur irrationnelle des araignées se nomme l'arachnophobie, une des phobies les plus communes. Sauf celles appartenant à deux familles (Uloboridae et Holarchaeidae), et au groupe des Mesothelae (350 espèces en tout), toutes les araignées peuvent inoculer un venin pour se protéger et/ou pour tuer et liquéfier les organes internes de leurs proies. De nombreuses morsures de grandes espèces sont très douloureuses, mais ne laisseront pas de séquelles. Seules 200 espèces connues ont des morsures qui peuvent engendrer des problèmes de santé à l’homme.
Les araignées ont conquis presque tout le domaine terrestre émergé hors haute montagne et zones polaires, certaines étant même capables de vivre en grande partie dans des bulles qu'elles construisent sous l'eau (en eau douce exclusivement). Elles sont donc ubiquistes. Certaines ont développé un mimétisme leur permettant de se cacher dans leur habitat, d'autres ont des comportements sociaux très développés. Elles sont plutôt spécialisées en termes d'habitat, mais relativement généralistes en termes de proies. Pour la plupart des araignées, les proies sont cependant exclusivement des insectes ou petits crustacés (ex : cloportes..).
Toutes les espèces connues d'araignées sont prédatrices, sans exception. Elles se nourrissent exclusivement de proies vivantes qu'elles chassent soit à l'aide de pièges, soit à l'affût. Pour ne pas perdre sa proie, elle l'enroule de soie. Nombre d'espèces sont plus actives la nuit. Comme tous les arachnides, l'araignée n'absorbe que des liquides : elle doit donc lyser ses proies — c'est-à-dire les liquéfier au moyen d'enzymes digestives injectées par les chélicères — avant de pouvoir s'en nourrir.
Les glandes séricigènes produisent de la soie filée par de petites protubérances articulées (les filières), le plus souvent au nombre de 6, situées sur la face ventrale plus ou moins à l'extrémité de l'abdomen. La soie est liquide dans les glandes, mais se solidifie en fibrilles une fois sortie par les fusules, sous l'effet de la traction exercée par les pattes de l'animal. Le fil de soie est en fait constitué par un entrelacement d'un nombre élevé de fibrilles élémentaires, de 0,05 µm de diamètre chacun. Le diamètre du fil de soie varie entre 25 et 70 µm (à diamètre équivalent, ces fils sont plus durs que de l'acier et possèdent une mémoire de forme 5 à 12 fois plus grande que le latex). Les araignées produisent plusieurs types de soies en fonction de l'usage qu'elles vont en faire. La soie collante n'est qu'un des types existants.
Principaux usages de la soie :
- emballage des œufs (cocon)
- tapissage du terrier des espèces qui vivent sous terre
- confection d'armes de chasse (bolas des Mastophora, filets des Dinopis)
- fabrication d'abri subaquatique (cloche à plongeur des argyronètes)
- fil de sécurité pendant un saut ou une chute volontaire pour fuir
- fil de déplacement (fil d'Ariane)
- moyen de dispersion aérien des jeunes (fils de la vierge, ballooning)
- emmaillotage des proies capturées
- tissage des toiles de mue (matelas)
- tissage des toiles spermatiques
- tissage des toiles de piégeage des proies
On considère que l'usage initial de la soie était la fabrication du cocon pour protéger les œufs, car les araignées considérées comme primitives ne tissent pas de toile. La plupart des espèces d'araignées possèdent des glandes à venin. Très peu d'espèces présentent un danger pour les êtres humains. Soit parce que les araignées sont trop petites pour pouvoir percer la peau humaine, soit parce qu'elles n'ont pas de comportement agressif. Également, des espèces appartenant aux mygalomorphes possèdent, sur l'abdomen, des poils urticants. Parmi les espèces dangereuses, citons la veuve noire présente dans les régions chaudes, l’Atrax robustus présent en Australie et Nouvelle-Zélande, etc. Les araignées possèdent deux chélicères à l'avant du corps qui encadrent la bouche : ce sont ces appendices qui injectent du venin. Elles sont constituées d'un gros stipe et d'un crochet mobile au bout duquel débouche le canal à venin. Ces chélicères peuvent aussi servir à transporter des proies, à les dilacérer, à transporter le cocon ovigère, etc. Le venin peut être composé de nombreuses neurotoxines. Parmi celles-ci, signalons celles de type polyamine agissant sur le système nerveux central, en particulier en inhibant la fonction des canaux NMDA. Il existe beaucoup de molécules décrites provenant de venin d'araignée. Leur étude a permis le développement de plusieurs molécules d'intérêt clinique. Elle donnent aussi quelques outils de choix dans des recherches plus fondamentales. Des centaines, voire des milliers, de publications scientifiques traitent des nombreuses toxines isolées du venin des araignées et l'énoncé des propriétés spécifiques à chacune dépasse largement le cadre d'une encyclopédie.
À la différence des insectes, les araignées sont formées de deux parties : le céphalothorax ou prosome (la fusion entre la tête et le thorax) et l'abdomen ou opisthosome. L'abdomen porte les filières ou organes qui produisent la soie, et, sauf chez quelques taxons primitifs, n'a pas retenu les segmentations externes. À l'extrémité du céphalothorax sont les pédipalpes, organes sensoriels pour l'examen des proies et leur manipulation. Chez les adultes mâles, l'extrémité du pédipalpe porte aussi le bulbe copulateur. Les deux parties sont reliées par un fin pédoncule, qui est le dernier somite (segment) du céphalothorax. Ce somite a été perdu chez les autres arachnides, n'étant présent, par exemple, qu'à l'état embryonnaire chez les scorpions.
Les yeux simples, placés à l'avant du céphalothorax sont au nombre de 8, selon les espèces (certaines n'ont pas d'yeux). La disposition oculaire, souvent un trait distinctif, est propre au taxon. Parfois une paire d'yeux est plus développée que les autres, qui alors ne détectent que des vibrations autour de l'araignée. La vision est généralement mauvaise, bien que certaines espèces activement chasseresses aient développé une très bonne vision.
Les araignées ont un système circulatoire ouvert. Leur corps est rempli d'hémolymphe, qui est pompée par le cœur aux organes. Les araignées respirent soit par des poumons en feuillets, soit par un système trachéen, soit, chez quelques petites espèces, directement à travers la peau.
- Les araignées saisonnières vivent de 6 à 8 mois et meurent après avoir pondu leurs œufs.
- Les araignées annuelles vivent de 1 à 2 ans et meurent après l'éclosion des jeunes.
- Les araignées pérennes vivent plusieurs années (mygales, filistates)
Comme chez tous les arthropodes, la croissance se fait par mues successives de l'exosquelette. Selon les espèces, il y a de 8 à 13 mues pour atteindre l'état adulte. Les mygales continuent de muer à peu près une fois par an après avoir atteint l'âge adulte.
Le dimorphisme sexuel des araignées est généralement faible, les femelles se distinguant par une taille supérieure et un abdomen plus gros. Les mâles adultes se reconnaissent, en plus de leur petite taille, à leurs pédipalpes qui portent à leur extrémité un organe de stockage de sperme appelé bulbe copulatoire. La différence de taille est parfois spectaculaire, comme chez les néphiles où il est difficile de croire qu'il s'agit de la même espèce. Les araignées sont ovipares ; elles pondent des œufs, qui sont emballés dans un cocon de soie. En fonction de la taille de l'espèce, le nombre d'œufs varie de un à plusieurs milliers. Si certaines espèces abandonnent le cocon, d'autres le transportent accroché aux filières ou maintenu par les chélicères. Chez ces dernières espèces, dès leur éclosion, les jeunes montent sur le dos de leur mère qui les protège et les nourrit jusqu'à ce qu'ils soient capables de se défendre. Beaucoup d'espèces ont une parade nuptiale élaborée consistant surtout pour le mâle à se faire distinguer d'une proie pour éviter d'être dévoré par la femelle. Le cannibalisme nuptial de la veuve noire (Latrodectus mactans) ou de l'épeire (Araneus diadematus) est peu répandu. Le mâle tisse une toile spermatique sur laquelle il dépose son sperme, qu'il aspire ensuite dans ses bulbes copulatoires.
L'ordre des Araneae se subdivise en deux sous-ordres : le sous-ordre des Opisthothelae, qui est constitué des infra-ordres des Mygalomorphae (mygales) et des Araneomorphae (les espèces modernes) ; et le sous-ordre des Mesothelae, dont les membres sont des espèces primitives de l'Asie. Les 40 000 espèces d'araignées sont diverses : de la plus grosse, la Theraphosa leblondi, qui peut mesurer plus de 30 cm, jusqu'à la minuscule Patu marplesi, pas plus grosse qu'une tête d'épingle (0,5 mm), en passant par la bien connue Araneus diadematus, l'épeire diadème.
L'Araignée la plus vénineuse du monde est la Veuve Noire.
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