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Lion Ailé
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Lion Ailé

VIP-Blog de animalsworld
  • 177 articles publiés
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  • Créé le : 01/11/2009 11:01
    Modifié : 15/08/2010 18:15

    Fille (22 ans)
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    Les Félins

    03/11/2009 15:26

    Les Félins


    Les félins ou félidés (Felidae) constituent une famille de l'ordre des carnivores, de la sous-classe des euthériens, dans la classe des mammifères. La famille des félidés comporte deux sous-familles selon ITIS et trois selon NCBI.
    Parmi leurs traits caractéristiques figurent leur tête ronde au crâne raccourci, leur mâchoire dotée d'environ trente dents, et leurs griffes rétractiles, exception faite du guépard, du chat viverrin et du chat à tête plate. Les félins sont digitigrades, c'est-à-dire qu'ils marchent en appuyant sur leurs doigts (la plante du pied ne se pose pas sur le sol).
    À l'heure actuelle, Proailurus, qui vivait il y a 40 millions d'années dans la période de l'Oligocène, est considéré comme le plus vieil ancêtre commun de l'ordre des félidés. On considère Pseudaelurus comme le dernier ancêtre commun des félins modernes.

    Les Premiers félins:

    Les carnivores actuels partagent un ancêtre commun dont ils ont tous hérité et qui serait probablement rattaché aux miacidés. Ces petits carnivores forestiers seraient apparus il y a environ 60 millions d'années et avaient l'allure et la taille des genettes actuelles, avec un corps allongé et une longue queue. Il n'en reste que de rares fossiles dans l'hémisphère nord.L'origine des félins est mal documentée dans le registre des fossiles car les ancêtres des félidés vivaient en général dans les milieux tropicaux, qui n'offrent pas de bonnes conditions de fossilisation. Les espèces disparues considérées comme les plus proches de l'ancêtre des félins seraient Proailurus (un petit carnassier européen et arboricole apparu il y a 40 millions d'années) puis Pseudaelurus qui vivait il y a 9 à 20 millions d'années en Europe et en Asie et dont les félins actuels ont divergé il y a 10,8 millions d'années.

    La liste des félins disparus:

    Le Proailurinae
    Le Dinofelis
    Le Pseudaelurus
    Le Homotherium
    Le Smilodon ou tigre à dents de sabre.
    Le Lion des Caverne
    Le Machairodus
    Le Megantheron
    Le Maachairodus giganteus

    Liste des Félins Actuels:

    1er Catégorie: Les Guépards:

    Guépard d'Afrique de l'Est
    Guépard d'Afrique du Sud
    Guépard du Soudan
    Guépard du Sahara
    Guépard d'Asie
    Guépard géant d'Eurasie (éteint)
    Guépard primitif chinois (éteint)

    2eme Catégorie: Les Panthères:

    Panthère Africaine
    Panthère d'Afrique du Nord
    Panthère d'Arabie
    Panthère Perse
    Panthère du Caucase
    Panthère de la Chine du Nord
    Panthère de l'Amour
    Panthère de Java
    Panthère de Ceylan
    Panthère Indienne
    Panthère d'Indochine
    Panthère d'Anatolie (éteinte)
    Panthère de Zanzibar (éteinte)

    Sous espéces de panthères:

    Panthère Nébuleuse
    Panthère Noire
    Panthère des Neiges

    3eme Catégorie: Les Tigres:

    Tigre du Bengale
    Tigre de Sumatra
    Tigre de Malaisie
    Tigre d'Indochine
    Tigre de Chine
    Tigre de Sibérie (Le plus gros des félins; Plus de 300kg)
    Tigre de Java (éteint)
    Tigre de Bali (éteint)
    Tigre de la Caspienne (éteint)
    Tigre de Trinil (éteint)

    4eme Catégorie: Les Lions

    Lion des Massais
    Lion du Katanga
    Lion du Kalahari
    Lion du Tansvaal
    Lion d'Asie
    Lion d'Atlas (éteint à l'état sauvage)
    Lion du Cap (éteint)
    LIon d'Europe

    Lions des Cavernes (espèces éteintes)
    Lion des cavernes primitif
    Lion de Béringie
    LIon d'Amérique

    5eme Catégorie: Les Jaguars

    Le Jaguar Européen
    Le Jaguar d'Amérique du Sud

    6eme Catégorie: Les Chats sauvages:

    Chat sauvage d'Ecosse
    Chat forestier
    Chat sauvage de Crète
    Chat de Gordon
    Chat orné
    Chat ganté
    Chat domestique
    Chat des sables
    Chat à pieds noirs
    Chat de Mongolie
    Chat doré

    Le Serval

    Chat manul
    Chat de Timminck
    Chat de Bornéo
    Chat pêcheur
    Chat à tête plate
    Chat rougeatre
    Chat léopard
    Chat léopard de l'Amour
    Chat d'iriomote
    Chat tigre
    Chat de Geoffroy
    Chat des Andes

    Le Caracal

    7eme Catégorie: Les Lynx:

    Lynx boréal
    Lynx d'Europe
    Lynx de l'Altai
    Lynx de Baikal
    Lynx de Sibérie
    Lynx du Canada
    Lynx pardelle

    Autres espèces de félins:

    Ocelot
    Margay
    Colocolo
    Kodkod
    Jaguarondi

    8eme Catégorie: Les Pumas:

    Puma de Floride
    Puma de l'Est
    Puma de Patagonie


    Qu'ils soient grands ou petits, l'une des principale caractéristique commune aux félins est leur squelette flexible, plus particulièrement au niveau de la colonne vertébrale, offrant une grande souplesse, aidée aussi par des muscles du dos eux aussi très souples. Les omoplates et les clavicules sont assez libres de mouvement, retenues par très peu de ligaments, et permettent une grande diversité de mouvement. Les muscles les plus développés sont ceux des pattes arrières, pour que les félins puissent faire de grands sauts et courir vite (jusqu'à 120 km/h pour le guépard).
    La morphologie des félins est donc parfaitement adaptée à la chasse, ce qui est inévitable pour leur survie. Mais chaque félin est différent, et, selon le type de proies qu'ils convoitent, ils s'adaptent physiologiquement.

    La mâchoire raccourcie constitue une innovation de la famille des Felidae. Le crâne est donc plus court que celui des autres carnivores, et possède en général moins de dents, mais cette forme augmente considérablement la force des morsures car permettant un mouvement vertical de la mâchoire puissant. L'articulation de la mâchoire ne permet pas les mastications horizontales, comme chez les ruminants par exemple.

    Les yeux sont positionnés vers l'avant, ce qui permet la vision binoculaire, très importante chez les prédateurs. L'angle de vision binoculaire est de 130 °, pour un champ de vision total de 287 °, contre seulement 180 ° chez l'homme[2]. Leur pupille peut se contracter, devenant selon les espèces, petite et ronde ou en forme de fine fente verticale en pleine lumière, et grosse et ronde en l'absence de luminosité. Le tapetum lucidum permet la réflexion de la lumière et favorise la vision dans la pénombre : l'œil du félin est six fois plus sensible dans l'obscurité que l'œil humain.

    Les oreilles des félins sont très sensibles et nombre d'entre eux repèrent leur proie à l'ouïe, tel le serval. D'une grande mobilité, elles sont en outre un organe de communication corporelle important. Les facultés de l'oreille féline étant bien supérieures à celle de l'humain.

    Les oreilles sont sensibles à la température et sont un lieu de déperdition de chaleur. C'est pourquoi les félins qui vivent dans des milieux froids ont des petites oreilles, comme l'once, au contraire du chat des sables qui a de larges pavillons pour évacuer la chaleur. Elle peuvent aussi dépendre des proies convoitées, plus grandes pour un animal qui fera peu de bruit et vice versa, car un large pavillon d'oreille répercute les sons et vibrations les plus ténus, permettant une grande précision pour la localisation des proies, par exemple si elles se cachent sous le sable.
    Certains félins comme le lynx et le caracal voient leurs oreilles surmontées de "plumets", touffes de poils fin d'environ 5 cm. Ces derniers joueraient un rôle essentiel dans l'audition des félins en portant, mais aucune étude ne confirme à l'heure actuelle cette thèse.

    L'organe voméronasal ou organe de Jacobson, situé près du palais, permet de "goûter" certaines odeurs bien spécifiques, comme les marques olfactives des autres félins. L'utilisation de cet organe se caractérise par le flehmen, une grimace qui consiste chez les félins à ouvrir la gueule et découvrir les gencives. Il complète efficacement l'odorat, sens des félins le plus complexe à étudier.

    La langue des félins est tapissée de papilles cornées orientées vers l'arrière qui lui permettent de laper plus facilement l'eau, mais aussi de faire la toilette, d'enlever en partie les poils de ses proies et de mieux racler leur chair.

    Les félins possèdent 28 à 30 dents. Leurs quatre canines sont plus longues que celles des loups et sont utilisées pour la mise à mort. Leur taille a même atteint 18 cm au temps des tigres à dents de sabre. Les 12 petites dents de devant, ou incisives, servent à arracher les poils ou les plumes et la viande des os.
    Sur les côtés des mâchoires se trouvent les prémolaires et les molaires, également appelées dents jugales ; elles sont moins utiles pour les félins mâchant peu leur nourriture. Les dernières prémolaires supérieures et les premières molaires inférieures des félins sont aiguës et tranchantes et faites pour déchiqueter la viande. Ces dents particulières sont appelées les carnassières.

    Le squelette des félins est caractérisé par une clavicule "flottante", reliée au sternum par un unique ligament, ce qui confère aux félidés une grande souplesse des pattes antérieures : les félins peuvent par exemple déplacer leurs épaules en alternance, ce qui n'est pas le cas pour tous les carnivores. Les membres antérieurs sont par ailleurs très souples (sauf pour le guépard qui a toutefois une plus grande souplesse de l'échine), ce qui permet d'avoir une grande précision. On peut aussi noter que les félins peuvent écarter latéralement les pattes avant ce qui permet d'attraper les proies ou de monter aux arbres. Les membres postérieurs sont, eux plus longs que les membres antérieurs, permettant aux félins de capturer des proies plus grandes qu'eux et augmentant leurs capacités d'accélérations.

    Les félins sont digitigrades, ils marchent sur leurs doigts. Ils en ont cinq aux pattes antérieures et quatre aux pattes postérieures, le cinquième doigt des pattes antérieures ne touchant pas le sol et celui des pattes postérieures ayant disparu au cours de l'évolution. La plante de leurs pieds est recouverte d'une sorte de semelle, permettant d'accroître leur souplesse et d'être silencieux en marchant. Les coussinets de ceux qui vivent et se déplacent sur le sol brûlant des déserts est recouvert de poils. La petitesse des pattes et leur résistance améliorent elles aussi leur courses.

    Les félins, en-dehors du guépard, du chat viverrin et du chat à tête plate, ont les griffes rétractiles. Ce dernier point n'est pas caractéristique des félins, puisque d'autres carnivores en possèdent. Les griffes sont un élément important du sens du toucher.
    La sortie des griffes dépend de la contraction volontaire des muscles fléchisseurs des doigts. Au repos, de nombreux tendons gardent les griffes à l'intérieur de la gaine protectrice et permettent aux félins de faire « patte douce ».

    Il existe différents modes de communication chez les félins. En tant que mammifères, ils sont peu bavards, mais peuvent communiquer par des vocalises. Tout comme les humains, ils émettent des sons avec leurs cordes vocales pendant l'expiration. La fréquence de ces cris va de 50 à 10 000 hertz, et leur répertoire est très varié, allant du chuintement au rugissement, et certains cris sont propres à une espèces.
    Pour les félins solitaires, les vocalises servent surtout en période de reproduction, pour appeler les femelles ou pour avertir les autres félins que le territoire est occupé. Ces vocalises peuvent êtres complétées par des marquages olfactifs, au moyen de diverses substances (phéromones, urine, ...), et visuels (griffures sur les arbres, …).
    Mais chez les félins sociables, la communication est primordiale pour une bonne entente. Chez eux, les vocalises sont plus nombreuses et plus complexes. Le miaulement d'appel est l'un des plus communs, et peut être utilisé dans beaucoup de situations par exemple quand les mères communiquent avec leurs petits. Quand ils veulent se faire agressif, les félins crachent et grondent, tandis que lors d'approches amicales, ils émettent des gargouillement et s'ébrouent, signe d'apaisement. Très connu grâce à nos chats domestique, le ronronnement est aussi employé par les autres félins pour exprimer le contentement. Les félins utilisent aussi entre eux des postures significatives, par exemple pour signaler à ses congénères que l'on sent un danger, pour inviter un partenaire à l'accouplement, pour menacer un adversaire ou, a l'inverse, pour montrer sa soumission. Ces attitudes accompagnent et complètent les vocalises.

    Les félins solitaires sont généralement nocturnes, ils vivent la nuit et voient assez bien dans l'obscurité. Ils vivent sur des territoires de forme et de taille variées, divisés en zones d'activités stratégiquement placées ( zone d'alimentation, de repos, point d'eau …). Pour se nourrir, ils doivent chasser des proies, différentes selon leur espèce et l'endroit où ils vivent. Mais malgré leurs aptitudes, le succès d'une chasse n'est pas toujours garantie, et les félins ne mangent que tous les 3 à 4 jours en moyenne (cela diffère selon la saison, l'habitat et le régime alimentaire). Chez le guépard par exemple, on estime que la chasse est fructueuse seulement une fois sur trois. Et même si la proie est attrapée, il suffit que le félin ait mal assuré sa prise pour qu'elle s'échappe.
    En dehors de la chasse, les félins passent le plus clair de leur temps à dormir (jusqu'à 18 heures par jours !) ou juste se prélasser dans leur abri. Le régime carnivore des félins explique ce comportement : la viande se digère rapidement, ce qui leur permet de se nourrir moins souvent, et la chasse les épuise fortement (chez le guépard, l'énergie dépensée dans la course est telle qu'il ne peut généralement pas rattraper sa proie si elle s'enfuit par la suite, et ne peut pas non plus la récupérer si d'autres prédateurs la lui volent).

    Les lions sont, à la différence des autres félins, des animaux très sociables, vivant dans une troupe d'une vingtaine d'individus, composée d'une famille très soudée avec des mâles (un à sept), des femelles (une dizaine généralement) et de leurs petits. Le nombre d'individus est cependant limité par le nombre de proies disponibles dans le territoire, qui peut atteindre 500 km², c'est pourquoi les jeunes mâle quittent le groupe pour former leur propre famille quand ils atteignent leur maturité sexuelle. Ce sont les lionnes qui sont chargées de la chasse, les mâles s'occupant plutôt de tenir à distance les intrus, maintenant ainsi la sécurité des jeunes. Mais un mâle reste rarement plus de 4 ans à la tête d'un groupe, remplacé par de plus jeunes lions qui auraient gagné un combat contre l'autre. Ces changements de dominants sont bénéfiques aux clans, leur apportant un sang neuf.









     
     


     

    Le Bouquetin

    03/11/2009 14:21

    Le Bouquetin


    Le bouquetin, ou bouquetin des Alpes (Capra ibex), est un mammifère de l'ordre des Artiodactyles, de la famille des Bovidés et de la sous-famille des Caprinés. Si comme son nom l'indique, il se rencontre principalement dans l'Arc alpin, il existe d'autres espèces de bouquetins dans d'autres massifs montagneux, par exemple le bouquetin d'Espagne ou des Pyrénées, Capra pyrenaica. Cinq autres sous-espèces vivent également dans le Caucase, en Asie centrale, au Proche-Orient, dans la Péninsule arabique ainsi que dans les régions montagneuses de l'Afrique, du Soudan et de l'Éthiopie.

    Il y a 100 000 ans, le bouquetin vivait dans toutes les régions rocheuses d'Europe centrale. Il est même source d'inspiration pour les hommes du Paléolithique supérieur qui le peignent dans de nombreuses grottes à l'instar de celle de Lascaux.

    En France, il faut attendre l'année 1963 pour voir la création du Parc national de la Vanoise dont il devient l'emblème.
    Ce n'est cependant qu'en 1981 qu'une loi de protection de la nature en date du 10 juillet 1976 vient le protéger intégralement sur tout le territoire national.
    Aujourd'hui les Alpes françaises abritent environ 7 300 animaux (estimation 2003), et c'est le Parc national de la Vanoise qui abrite la plus grande population : environ 2 600 individus. On peut aussi le trouver en Haute-Savoie, dans Belledonne, le Vercors, les Écrins, l'Ubaye ou le Mercantour.

    Le Mâle, aussi appelé bouc,  mesure entre 75 et 90 cm au garrot pour une longueur, du museau à la queue, comprise entre 1,40 et 1,60 mètres. Son poids varie en fonction des saisons, s'établissant entre 65 et 100 kilogrammes
    Trapu, il possède de courtes mais solides pattes, un cou large et des yeux assez écartés mais la caractéristique la plus frappante chez le bouquetin mâle réside dans ses cornes.
    Trois mois après sa naissance, il se dote en effet d'une paire de cornes ; lesquelles grandissent tout au long de la vie, leur croissance se ralentissant cependant avec l'âge. Recourbées vers l'arrière et plus ou moins divergentes selon les individus, en forme de cimeterres, elles se parent de nodosités également appelées bourrelets de parure. À l'âge adulte, les cornes du mâle atteignent 70 à 100 cm et peuvent peser jusqu'à 6 kg la paire.

    La femelle bouquetin également appelée étagne est plus petite et plus fine que le mâle. Elle mesure entre 70 et 78 cm de hauteur au garrot pour une longueur comprise entre 1,05 et 1,45 mètres. Son poids varie entre 35 et 50 kg. Mais la différence principale réside dans la longueur des cornes. Ces dernières sont en effet beaucoup plus courtes, mesurant 20-25 cm (30 au maximum) et ne pesant que 100 à 300 grammes la paire. Les cornes des femelles sont plus fines et par ailleurs dépourvues de bourrelets.

    Chez les petits bouquetins, la reconnaissance des sexes est impossible avant 5-6 mois et reste très difficile jusqu'à 1 an ; on parle alors de cabris.
    Au-delà d'un an, il devient possible de différencier les sexes des individus à l'observation par le diamètre des cornes. Celui des éterlous, c’est-à-dire des jeunes mâles, est plus important : les cornes se font plus épaisses à la base du fait de l'apparition des premières nodosités. Chez les éterles, jeunes femelles, elles sont plus minces et dépourvues de bourrelets.
    Les cornes constituent donc un élément moteur dans la détermination des sexes, mais également dans la détermination de l'âge d'un individu.

    Contrairement aux idées reçues, les nodosités des cornes des bouquetins mâles ne permettent pas de calculer leur âge. Ce sont en fait les stries de croissance de l'encornure formant une suite d'étuis emboîtés qu'il faut compter pour déterminer l'âge d'un mâle adulte.
    Chez les individus non adultes, cabris, éterles et éterlous, ce sont la taille et le diamètre des cornes qu'il convient de prendre en compte. En deçà de 15 centimètres, on parle de cabri et il est alors impossible de déterminer le sexe de l'individu alors âgé de moins d'un an.
    Les conditions environnementales (climat, ressources alimentaires,...) conditionnent la croissance des cornes et l'estimation de l'âge en est rendue difficile.

    Au-delà de quinze centimètres, chez les individus mâle, l'âge peut être évalué de la sorte :

    • Deux ans d'âge : 20 centimètres
    • Trois ans d'âge : 40 centimètres
    • Quatre ans d'âge : 50 centimètres
    • Cinq ans d'âge et plus : cornes égales ou supérieures à 60 centimètres

    Chez les jeunes femelles ou éterles

    • Deux ans d'âge : cornes ne dépassant pas les 20 centimètres
    • Au-delà, il devient très difficile d'apprécier l'âge de la femelle

    La coloration de la robe du bouquetin varie au fil des saisons. En période estivale, le poil est court, et beige, brun clair. À l'automne, il tombe lentement et est remplacé par une fourrure à poils plus longs et épais, de couleur brun foncé, presque noir.
    Une épaisse fourrure qui le protégera du froid montagnard, de couleur plus foncée qui absorbera les rayons du soleil.
    Une mue s'opère au sortir de l'hiver en mai-juin. Les bouquetins se débarrassent de leur fourrure hivernale en se frottant sur les rochers et les arbres. Il n'est pas rare à cette période de retrouver des brins de fourrure accrochés à la pierre et aux arbustes.
    Cette mue est également à l'origine de démangeaisons que les bouquetins mâles tentent de calmer à l'aide de leurs longues cornes.
    Le pelage d'été du bouc est de couleur gris fer hormis le ventre qui est parfois blanc, le dessus de la queue brun marron, les membres plutôt brun foncé voire noirâtres et une bande médiane sur le dos de couleur presque noire (celle-ci peut cependant faire défaut). Dès le mois de novembre, le pelage des mâles s'assombrit et devient marron foncé.
    Le pelage de la femelle est d'un beige jaunâtre ou châtain clair, à l'exception du ventre plutôt blanchâtre et des membres qui sont brun foncé. Il s'assombrit légèrement en hiver. Quoi qu'il en soit, été ou hiver, la robe de l'étagne est plus claire que celle du bouc.
    Le pelage des jeunes bouquetins est beige fauve à la naissance, plus clair que celui des étagnes, et demeure ainsi jusqu'à l'âge de deux ans.

    Animal d'une grande agilité sur les parois rocheuses, le bouquetin possède un large sabot renflé au niveau du talon, avec une partie molle appelée la sole. Ses deux doigts ne sont pas solidaires. La surface d'appui au sol par rapport au poids de l'animal est faible, ce qui rend ses déplacements dans la neige très difficiles, contrairement au chamois. Dans les pentes raides, à l'arrière de ses talons, des ergots font saillie et augmentent la surface d'adhérence au rocher.
    Le bouquetin se déplace généralement au pas, même si on le sait capable de galoper à des pointes avoisinant les 70 km/h. La marque de ses sabots est plus large et plus longue que chez le chamois : les pinces sont légèrement recourbées vers l'avant. La marque mesure de 6 à 9 cm de long pour 5 à 6 cm de large.

    Le Bouquetin est un animal des hautes montagnes. Comme il est dit dans le paragraphe "1.1 En France", on peut le trouver à plusieurs endroits.
    Selon les saisons, l'altitude à laquelle on peut les trouver varie. C'est l'été qu'ils sont le plus haut, aux cols les plus élevés, sur les sommets ou les crêtes. Au printemps, ils descendent très bas. À l'automne, ils sont un peu plus haut, mais ils restent faciles à approcher. L'hiver, ils peuvent bien sûr descendre jusque dans les vallées pour trouver de la nourriture, car ils ne craignent pas la proximité de l'homme.
    En règle générale, le bouquetin aime les pentes rocheuses et ensoleillées, où il passe le plus clair de son temps à se prélasser. Un versant ensoleillé avec des coulées de pierres et quelques touffes d'herbe sont l'idéal pour eux.

    Le bouquetin est un animal essentiellement diurne, s'activant avant le lever du soleil et les premières heures du jour, et le soir avant la tombée de la nuit. Le reste du temps, il se prélasse sur des terrasses herbeuses bien exposées au soleil.
    Herbivore, le bouquetin peut manger jusqu'à 20 kilogrammes par jour de graminées, légumineuses mais encore de rameaux de genévrier, rhododendrons ou de mousses et lichens pourtant difficiles à digérer. Il n'est pas rare de le rencontrer en montagne aux abords des pierres à sel destinées aux troupeaux, sel dont son organisme a besoin et qu'il trouve également dans les schistes.
    Le bouquetin boit très peu, se contentant souvent de la rosée du matin.
    Au printemps, il se nourrit d'arbustes, tels le noisetier ou l'aune vert, appréciant leurs pousses tendres et vertes, leurs bourgeons et chatons qu'il atteint en se dressant sur ses pattes postérieures.
    L'hiver, il se nourrit de la rare végétation accessible composée de lichens et de mousses.
    Le bouquetin est un ruminant.

    Le bouquetin est un animal polygame.
    La période de rut commence début décembre pour se terminer mi-janvier. Les bouquetins mâles et femelles se regroupent.
    Au sein de ces troupeaux se crée une hiérarchie. Il y a généralement un mâle dominant par groupe – souvent parmi les plus vieux- , qui s'impose après un combat de cornes, combats rarement violents qui s'échelonnent tout au long de l'année et dont on peut entendre le choc très caractéristique jusqu'à un kilomètre de distance. Le dominant se réserve le droit de saillir la femelle de son choix, de sorte que les mâles plus jeunes ont moins de chance de se reproduire, alors qu'ils se montrent beaucoup plus excités...
    La maturité sexuelle des mâles est atteinte vers 18 mois, 2 ans pour les étagnes. Pour les femelles, la meilleure productivité se situe entre 3 et 13 ans avec un maximum aux alentours de 8 ou 9 ans. Les mâles peuvent eux se reproduire jusqu'à l'âge de 16-17 ans et les femelles jusque vers 14-15 ans.
    Le mâle désireux a la queue rabattue sur l'échine laissant ainsi éclater la blancheur de son fessier. La femelle, elle, manifeste son désir en frétillant de la queue. Plusieurs coïts sont effectués en quelques heures et les accouplements se déroulent généralement à la tombée du jour ou la nuit.
    Après l'accouplement hivernal, la mise bas a lieu généralement vers mi-juin, après 170 jours de gestation, dans un endroit inaccessible. Il naît un petit à la fois qui se tient debout dès les premières heures, de sorte que les femelles reprennent leur migration saisonnière au bout d'une semaine même si le cabri n'est en réalité sevré qu'à la mi-septembre, l'allaitement durant de deux à trois mois.
    Il vit en groupe contenant jusqu'à 100 individus.





     
     


     

    Le Chamois

    03/11/2009 14:10

    Le Chamois


    Le chamois (Rupicapra rupicapra) est une espèce de mammifère de la famille des Bovidés et de la sous-famille des Caprinés. Il vit dans les zones rocheuses, les forêts et pâturages des Alpes, des Vosges, du Jura, de l'Auvergne, des Carpates et de l'Asie mineure.
    L'isard, une espèce voisine appartenant au même genre rupicapra, vit dans les Pyrénées et les Apennins.

    Ce sont les plus petits représentants des Caprinés (dont les Mouflons et Bouquetins). Ils mesurent en général pour les mâles adultes entre 125 et 135 centimères du museau à la queue, entre 75 et 85 centimètres de haut au garrot. Il a des cornes d'environ 27 centimètres pour le mâle. Le poids est compris entre 22 et 62 kilogrammes. Les femelles leur sont presque toujours inférieures en poids et en taille. Les animaux ont un poids maximum en automne, alors qu’ils ont accumulé des réserves durant l’été. À la fin de l’hiver, le poids des chamois peut diminuer de moitié, et au début du printemps ils épuisent leurs réserves.

    Les chamois peuvent vivre jusqu’à 25 ans, mais peu dépassent 15 ou 16 ans. À partir de 10 ans commence la sénescence ou vieillesse. Leur poids diminue et cela jusqu'à leur mort. Les poils ne sont plus autant colorés, ils arborent une teinte grisâtre. Les animaux dès 10-12 ans débutent leur sénescence, alors augmente également le taux de mortalité qui croit encore entre 14 et 15 ans. Le facteur le plus déterminant est l’usure des dents, car il conditionne la prise de nourriture, ainsi peu d’animaux peuvent dépasser 21-22 ans. Comme chez les humains, les femelles ont une plus grande espérance de vie. Les cabris ont entre 50 et 70 % d’espérance de vie en hiver et d’environ 90 % en été.

    Les chamois se distinguent aisément par leurs petites cornes d’un noir ébène qui contrairement aux cervidés sont conservées en permanence jusqu’à la fin de leur vie. De plus les femelles et les mâles les ont dès le plus jeune âge. Les cornes poussent dès la naissance, elles sont visibles dès le deuxième mois. L’accroissement de la gaine est maximum lors de la deuxième année de vie. Dès la sixième année, les cornes ne poussent plus que de 1 à 3 millimètres par an. Elles mesurent environ 15 centimètres pour 70 grammes (étuis seulement – contre 3 à 6 kilogrammes pour le bouquetin) mâles et femelles confondus. Elles poussent tout d’abord verticalement, puis, elles s’infléchissent vers l’arrière pour former le crochet. Les cornes sont composées de deux éléments principaux : l’étui corné et la cheville osseuse. Cette dernière fait partie de l’os frontal. C’est elle qui est responsable de la croissance des cornes grâce à un tissu chorio-épidermiques. L’étui corné ou gaine quant à lui est composé de cellule épidermiques mortes et kératinisées (substance riche en soufre et fondamentale des poils, ongles, plumes, et cornes). Sur l’étui corné, nous pouvons distinguer deux types de reliefs : des annelures de parures (rarement sur tout le tour), et des anneaux d’âges (tour complet et plus marqué). Les annelures de parures sont des protubérances plus ou moins marquées, à ne pas confondre avec les anneaux d’âge qui sont dus à un arrêt hivernal de la croissance des cornes. L’arrêt de la kératogenèse est due à une nourriture moins abondante et moins riches en minéraux.

    La fourrure du chamois se compose de deux sortes de poils : les poils plus épais et longs de jarre et le duvet. Les poils de jarre (2 à 4 centimètres) forment l’essentiel du pelage, vient ensuite près du corps le duvet qui forme une couche laineuse protégeant l’animal contre le froid en hiver. Sur l’échine, les chamois mâle portent une crinière, communément appelée « barbe », qui peut mesurer jusqu’à 30 centimètres lors du rut, alors qu’en été elle ne fait plus que 5 à 7 centimètres. Grâce à un muscle horripilateur les poils de la crinière peuvent se dresser verticalement. La couleur du pelage varie selon les saisons : plus foncé en hiver que lors de la saison chaude, il correspondrait à un besoin d’économie d’énergie, chacun sait que le noir retient mieux l’énergie du rayonnement solaire. Il existe également des cas de mélanisme et d’albinisme qui présentent des animaux noirs ou blancs tout au long de l’année.

    Les sabots sont constitués de deux doigts de pied qui peuvent s’écarter pour mieux adhérer aux rochers. Le pied des chamois comporte également une cloison interdigitale recouverte de poils qui lui évite de trop s’enfoncer dans la neige et qui fait office de raquettes.

    Ils aiment les plantes herbacées qu’ils trouvent dans leurs biotopes. Grâce à un étalement de la germination dans le temps, la nourriture est disponible longtemps. Elle est très riche en matière nutritive, de plus ils ne consomment parfois qu’une partie de la plante. Il mange principalement les graminées et les fleurs telles l’iris, les jonquilles, et les gentianes. En été, les légumineuses (trèfles des Alpes) constituent le plat principal des chamois. Il est à noter que le D. grandiflorum est nommé par les Allemands Gemsengras ou « herbe à chamois ». Quelques fois, ils peuvent aussi manger du feuillage, des arbustes, voir des baies.
    Leur nourriture est disponible en forêt, ou sur les versants escarpés et ils n'hésitent pas à descendre à la limite des neiges en hiver. Il leur faut parfois gratter la neige pour libérer quelques herbes. Genévrier, serpolet, bruyère, houx, if et lierres sont les mets des chamois en hiver. En cas de pénurie, il y a encore le rhododendron très rêche et coriace, ou même l’écorce des arbres. Toutefois, il s'est avéré que l'ingestion par le chamois de certains fruits à coques ou à peau dont il n'avait pas l'habitude crée chez le mâle dominant des réactions de types comportementales tout à fait inattendue : diminution du pelage, modification du timbre vocal et dans certains cas du Jura agression par charage des promeneurs. Il convient donc de ne pas jeter dans la nature des fruits, reste de fruits ou déchets qui ne se trouverait pas naturellement dans l'habitat du chamois, exemple : datte, banane, ananas...
    Comme tous les ruminants, nos chamois ont une nécessité physiologique de manger du sel (principalement au printemps). Ils le trouvent dans des salines naturelles, mais ne dédaignent pas les pierres à sel des bergers. Le sel peut atténuer les troubles dus au changement rapide de régime alimentaire au printemps ou peut-être pallie-t-il une carence en sels minéraux suite à l’hiver.
    Les chamois ne boivent presque jamais d’eau. Ils la trouvent en grande quantité dans les plantes qu’ils ingurgitent. Quelques fois à la fin des poursuites du rut ou en été par grande chaleur, les boucs mangent de la neige. Les chamois évitent d’instinct les zones exposées au soleil, ce qui réduit les pertes en eau, et leur permet de trouver leurs plantes préférées.

    On croit souvent que les chamois se cantonnent à la haute montagne, ce qui est faux. Dans les Alpes, ils sont en fait repoussés par l'homme à l'étage alpin. L'altitude qu'ils affectionnent le plus est la zone des forêts et la partie inférieure des zones pastorales, entre 800 et 2 300 mètres. Plus haut, ils sont limités par la présence plus rare des pelouses alpines, inexistantes au-dessus de 3 000 mètres : il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'herbivores. L'absence d'herbe ne les empêche pas d'effectuer des incursions à haute altitude : on en a repéré à plus de 4 750 mètres, juste sous le sommet du Mont Blanc. Vers le bas, ils sont limités principalement par l'homme et ses constructions. En l'absence de celui-ci, il peut s'établir à des altitudes extrêmement basses, comme dans le Jura ou dans les Vosges du Sud, jusque vers 600 mètres.
    Le chamois peut vivre dans une grande diversité de climats, avec des moyennes de températures hivernales de -10 °C et des maximums estivaux de 25 °C ; les précipitations s'échelonnent de moins de 1000 à plus de 3 000 millimètres annuels. Des populations de Nouvelle-Zélande peuvent essuyer des pointes de 8 500 millimètres par an dans certains secteurs. Les chamois sont très bien protégés du froid par leur épaisse fourrure hivernale : une température de -25 °C les laisse parfaitement indifférents. Par contre, on observe qu'ils fréquentent les ubacs et autres zones relativement ombragées. On pourrait en déduire qu'ils n'aiment pas la chaleur. Mais en fait, ce comportement sert à limiter les pertes d'eau. Ils ne boivent en effet qu'exceptionnellement, se contentant de l'eau de rosée déposée sur l'herbe, ou d’un peu de neige. Des analyses alimentaires tendent à confirmer cette hypothèse. Si température et précipitations ne semblent pas gêner le chamois outre mesure, il en va autrement de la neige, surtout si elle est abondante, car elle les contraint à des efforts accrus alors que la nourriture se fait rare. Bien que le climat ne soit pas déterminant dans l'installation dans une région, il influence fortement ses habitudes et sa manière d'utiliser l'espace.
    Tous les habitats de chamois, sans exceptions, comprennent au moins un secteur forestier, qui leur offre gîte, couvert et protection. Contrairement à une idée reçue, certains chamois vivent toute l'année dans la forêt (populations sylvicoles), contrairement aux populations rupicoles, qui passent leur étés et automnes plus haut que celle-ci.

    • Au printemps les chamois commencent à quitter la forêt qui les a protégés pendant l'hiver, et repartent plus haut en quête des premières touffes d'herbe. C'est aussi vers cette époque qu'a lieu la mue printanière : qu'ils garderont un peu plus de 3 mois. Des lambeaux de toison pendent encore, donnant l'impression qu'ils sont atteints d'une maladie. On peut trouver des lieux semés de poils, où se sont grattés les chamois : cette mue leur donne des démangeaisons.
    • A la fin mai - début juin a lieu la mise à bas. Après moins d'une heure, les chevreaux peuvent se lever, et après une a deux semaines ils intègrent la harde, parfaitement capables de la suivre. C'est aussi à cette époque que sont « sevrés » les éterles et éterlous de l'année précédente.
    • En été, les chamois bénéficient d'une nourriture abondante, et ils en profitent pour constituer des réserves de graisse qui leur permettront de passer l'hiver.
    • Vers la fin de l'été, début de l’automne a lieu la seconde mue, peu spectaculaire : ils perdent leur pelage d'été, et de nouveaux poils poussent, assombrissant progressivement le pelage d'été; puis de nouveaux poils poussent, plus longs et épais, rendant le pelage presque noir, offrant ainsi une protection excellente contre le froid. Ce pelage est porté pendant presque huit mois (septembre - avril).
    • C'est en automne qu'a lieu la période du rut.
    • En hiver, la nourriture est rare, et la mortalité est maximale, par ailleurs, elle est corrélée avec l'épaisseur de la couche de neige. Les chamois sont réduits à manger les arbustes, et les quelques herbes qui dépassent du manteau neigeux.

    Les chamois se regroupent par bandes appelées hardes. Une harde se compose du mâle appelé bouc, vivant en solitaire de juin à octobre. Durant la période des amours – le rut – dès le mois d’octobre, il se met dans tous ses états et devient très agressif envers les autres chamois. Il peut aller jusqu’à charger un homme en le confondant avec un chamois, l’évitant lorsqu’il se rend compte de sa méprise.
    Dans le groupe, on trouve également la femelle, appelée chèvre. Au mois de juin, elle quitte la harde pour aller s’isoler sur d’étroites falaises herbeuses et mettre au monde un cabri qu’elle élèvera jusqu’à l’âge d’un an.
    Le cabri est aussi appelé chevreau. Il ne quitte jamais sa mère et lorsque cela se produit, la chèvre le rappelle auprès d’elle par un bêlement sourd et rauque. Si c’est lui qui la perd, il émet un chuintement bêlé auquel elle répond. Les cabris sont très joueurs, ils se poursuivent, font des cabrioles, glissent sur les névés. Après 20 jours des bosses annoncent l’arrivée des cornes. Un cabri ne peut se passer de sa mère qu’après quatre mois, sinon il risque la mort, à moins de se faire adopter par une autre femelle. Mais, l’adoption est un phénomène très rare chez les chamois.
    L’éterlou qui est un chevreau mâle d’une année vit encore avec sa mère, tout comme l’éterle, la femelle d’un an.
    La dernière bête composant la harde est la bréhaigne, celle-ci est une vieille femelle stérile.
    Elle peut être constituée d’une centaine de chamois mais également de quelques têtes. Sa composition ne change pas de juillet à octobre où l’on trouve des mères escortées de leur chevreau, leur éterle ou éterlou, ainsi que des femelles stériles, des jeunes boucs et parfois de vieux boucs. Les boucs adultes ont quitté la harde et vivent en solitaires ou par groupe de deux ou trois du printemps au mois d’octobre quand débute la saison des amours.
    C’est la vieille femelle stérile, la bréhaigne, qui mène le groupe. Dans les couloirs d’avalanches ou les passages délicats, c’est elle qui passe la première et les autres suivent un par un. Étant stérile, la perte est moins grave en cas d’accident.
    Lorsque la chèvre met bas, vers le premier juin, elle chasse l’éterlou qui l’accompagne depuis sa naissance et s’isole à son tour de la harde. L’été suivant, le petit est débrouillard mais il rejoindra tout de même à la harde avec sa mère.
    La harde est très bien organisée, c’est pour cela que lors d’une attaque l’ordre est maintenu. Elle peut changer de direction avec la précision impeccable d’un escadron.

    Il est possible que le rut soit déclenché par le raccourcissement de la durée du jour. Cette réduction photopériode provoquerait une stimulation hormonale qui engendrerait la formation de spermatozoïdes chez le mâle et d’ovules chez la femelle.
    Le rut a lieu dès la fin du mois d’octobre et jusqu’au mois de décembre. Les boucs, isolés durant la belle saison, rejoignent les femelles. À cette époque, ils frottent leurs cornes contre les arbres, buissons et rochers, afin de marquer leur territoire d’une forte odeur musquée, provenant d’un liquide contenu dans deux glandes hormonales, situées à la base de leurs cornes. Cette odeur permet d’alerter les femelles mais aussi de mettre en garde les autres concurrents.
    Les femelles ne provoquent jamais les mâles. Elles restent entre elles avec leur petit. Ce qui change de leurs habitudes est le fait d’uriner plus fréquemment et de laisser une odeur qui permettra au mâle de savoir quel est leur degré de réceptivité.
    Les mâles adultes sont très vigilants durant cette période, ils observent l’attitude de leur congénères, mangent à la sauvette et sont de plus en plus agressifs.
    Pour marquer leur territoire, ils utilisent leurs les glandes rétrocornales ou alors, ils s’aspergent de leur urine en secouant leur flanc avec vigueur.
    Si un jeune mâle arrive vers lui, le bouc adulte se contente de l’attendre sur place ou avance gentiment en hérissant sa barbe, marque les végétaux qu’il rencontre, puis le jeune s’enfuit. Avant la fuite, il se sera soumis par son état qui se reconnaît facilement : il fléchit les membres, baisse la tête, s’approche latéralement du dominant jusqu’à le toucher de son museau. Il arrive même qu’il se mette à uriner comme une femelle.
    Lorsque deux adultes de même stature se rencontrent, ils se battent. Ils se lancent dans des poursuites infernales, s’entrechoquent les cornes et parfois même se frappent sous le ventre pour se pousser dans le vide.

    Le temps de gestation est de 24 à 25 semaines, environ 170 jours et la mise bas à lieu en fin mai, début juin. La femelle n’a qu’un chevreau à la fois les jumeaux sont rares. À cette époque, la mère se sépare de son chevreau de l’année précédente. Pour cette séparation, elle doit parfois employer ses cornes car il ne comprend pas pourquoi son départ est désiré. La femelle libérée s’isole pour mettre bas.
    La mise bas est très rapide. Dès que cela est fait, la mère allaite et lèche le nouveau-né jusqu’à ce qu’il soit complètement sec. Généralement elle recherche un endroit difficile d’accès pour assurer sa tranquillité. Mais il arrive que l’accouchement se déclare prématurément, dans ce cas là, elle risque de mettre bas dans un endroit très dégagé ce qui peut être un danger pour le chevreau vis-à-vis des prédateurs.
    A sa naissance, le jeune chamois mesure environ 50 cm de longueur et 35 cm au garrot ; son poids est de 2 à 2,7 kg. Après quelques heures, il est déjà capable de se tenir debout. Une semaine après, les deux rejoignent le troupeau. Assez rapidement le petit se met à jouer avec les autres de la harde.
    Le lait est extrêmement nourrissant et permet au nouveau-né de prendre une centaine de grammes par jour en moyenne. Après deux mois il pèse entre 9 et 10 kilogrammes et broute déjà. À partir de 3 mois, la mère ne voudra plus l’allaiter, mais il sera complètement sevré à la période du rut qui suivra. Il aura alors atteint la moitié du poids d’un adulte. Les orphelins ne sont jamais adoptés par une femelle ayant déjà un petit et il est rare qu’une femelle adopte un chevreau. La plupart du temps, ceux-ci sont condamnés à disparaître.

    Les Prédateurs des chamois:

    L’aigle royal est l’un des plus grands prédateurs du chamois. Il attaque rarement les adultes, lesquels savent se défendre avec leur cornes, mais s’ils se trouvent en position délicate, il n’hésite pas à le précipiter dans le vide. Les handicapés, les blessés ou ceux en mauvaise santé sont plus fréquemment attaqués, tandis que les nouveau-nés sont des proies de luxe. L’aigle n’hésite pas à s’y attaquer, même si le petit cabri a un poids à la limite de sa capacité de transport (3 à 6 kilogrammes), ce qui peut le contraindre à se poser et à peut-être laisser échapper sa proie. Beaucoup d’attaques se soldent par des échecs, et donc l’impact de ce prédateur sur les populations est mal connu.

    Le renard peut également poser problème aux chamois affaiblis, malades, ou aux nouveau-nés. Les chamois en bonne santé ne sont que peu inquiétés par cet animal, et peuvent même le chasser s’il s’approche trop près.

    L’ours brun, dans les régions qu’il habite encore, est un grand chasseur de chamois. Il est capable de les rejoindre à la course pour les dévorer. Cependant, du fait de sa quasi-disparition, il ne menace que rarement des chamois en Europe de l'ouest.

    Compte tenu de sa densité, le chamois est la proie principale du loup dans les Alpes françaises particulièrement en hiver jusqu'au début du printemps. Cependant le pourcentage de prélèvement n'excède pas en moyenne 2%. Contrairement aux idées reçues le chamois échappe le plus souvent aux attaques du prédateur surtout s'il est en possession de tous ses moyens. Avec le bouquetin et à part les plus jeunes, les malades ou les plus vieux, c'est l'ongulé de montagne le moins sensible à la prédation du loup.

    Grâce à ses capacités de chasseur et à sa vitesse il peut s’attaquer à des chamois de tous âges et toutes tailles. Cet animal avait presque disparu au cours du siècle dernier, mais il est actuellement réintroduit en Suisse et recolonise naturellement les Alpes françaises.

    Le gypaète barbu récemment réintroduit dans les Alpes peut exceptionnellement avoir le même comportement que l'aigle royal. Les corvidés, tels que le grand corbeau surtout, peuvent harceler à l’occasion des animaux déjà malades et mourants, espérant accélérer leur chute et leur trépas.

    Les chutes de pierres dans les couloirs peuvent blesser ou tuer le chamois malchanceux. Il est à noter qu’une patte brisée ne signifie pas forcément la mort, car l’animal peut se montrer parfaitement capable de suivre la harde. Il peut également être blessé en chutant, en recevant un balle mal ajustée, au cours d’un combat, ou en entrant en collision avec des véhicules. Les malformations et intoxications peuvent également survenir, entraînant parfois la mort.
    L’hiver est la période la plus rude pour les chamois. Les mâles sortent du rut, et ont donc durement ponctionné leurs réserves. Les femelles doivent développer leur futur cabri, alors que la nourriture se fait rare et peu énergétique.
    De plus, les abondantes chutes de neige cachent l’herbe, forçant les animaux à de pénibles déblayages s’ils veulent trouver de la nourriture. La neige provoque également des avalanches, que les chamois ne parviennent pas toujours à éviter. La mortalité hivernale est d’ailleurs étroitement corrélée avec la hauteur de neige. Les jeunes de l’année y sont particulièrement sensible, et beaucoup ne survivent pas à leur premier hiver.





     
     

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